Bien gérer les aspects financiers et administratifs pour une transaction réussie
La cession d’un fonds de commerce en France nécessite plusieurs formalités importantes, notamment auprès de la banque, du Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) et de l’administration fiscale (pour la TVA). Ces démarches visent à sécuriser la transaction, informer les créanciers et s’assurer de la régularité de la situation financière et fiscale du vendeur. Cet article vous détaille les points clés pour effectuer ces formalités dans les règles de l’art.
Dès lors que vous envisagez de vendre votre fonds de commerce, il est judicieux de contacter votre banque pour :
La banque peut exiger un remboursement anticipé ou une compensation si le fonds constituait la sûreté principale d’un crédit en cours. Mieux vaut donc discuter en amont des modalités afin de ne pas retarder la finalisation de la vente.
Si le vendeur a souscrit un prêt professionnel, il doit déterminer si la cession du fonds entraîne :
Un acquéreur sérieux souhaitera s’assurer que le fonds est libre de toute sûreté affectant la propriété. Si le fonds est nantissé, il faudra donc procéder à la mainlevée une fois la dette soldée.
En France, la cession d’un fonds de commerce implique des formalités auprès du RCS, tenu par le greffe du tribunal de commerce.
La cession du fonds doit être publiée dans un journal d’annonces légales (JAL), ainsi qu’au BODACC (Bulletin Officiel des Annonces Civiles et Commerciales). Cette publicité déclenche :
Dans certains cas, la cession d’un fonds de commerce peut être considérée comme une transmission d’universalité de biens (article 257 bis du CGI). Cela signifie que la vente est exonérée de TVA, sous réserve que :
En pratique, il convient de déclarer cette exonération auprès du service des impôts, en joignant l’acte de cession. Si la transmission universelle n’est pas applicable, la TVA peut s’appliquer sur certains éléments (matériel, mobilier, etc.).
Le vendeur doit également informer l’administration fiscale qu’il cesse son activité liée à ce fonds. Cette déclaration s’effectue généralement dans le mois suivant la cession. Il devra déposer :
L’acquéreur paie les droits d’enregistrement sur la cession du fonds de commerce. Les taux varient selon la fraction du prix de vente (montants et barèmes indiqués à l’article 719 du CGI). Le paiement doit être effectué dans le mois suivant la signature de l’acte.
Le cédant peut être soumis à l’impôt sur la plus-value réalisée lors de la vente. Le régime dépend de la forme juridique de l’entreprise (entreprise individuelle, société soumise à l’IS) et de la durée de détention des actifs. Des exonérations ou réductions sont prévues si le chiffre d’affaires est inférieur à certains seuils, ou pour les retraités cédant leur activité, etc.
La cession d’un fonds de commerce implique plusieurs délais légaux : publicité dans le JAL, délai d’opposition, enregistrement de l’acte, déclaration de cessation. Planifier soigneusement chaque étape évite les retards et les conflits.
Pour éviter les mauvaises surprises (surtout pendant le délai d’opposition des créanciers), on recourt souvent à un séquestre (notaire, avocat, agent spécialisé). Le prix de vente est bloqué, puis débloqué au profit du vendeur une fois toutes les conditions remplies.
Lors de la cession d’un fonds de commerce en France, plusieurs formalités doivent être accomplies auprès :
En respectant scrupuleusement ces démarches et en s’appuyant sur des professionnels (expert-comptable, notaire, avocat), le vendeur et l’acheteur pourront mener la transaction à terme en toute sécurité et dans le respect des obligations légales.